le 24/07
Cours normaux le
matin mais la routine fut brisée par notre expérience de l’après-midi . En
effet, nous avions été « fortement invitées » à un spectacle auquel
participait le groupe de sino-français et les garçons. Nous avons découvert
avec surprise ce que le mot amusant veut dire avec pour les Chinois. Cela
pourrait être un nouveau mot à ajouter à notre dictionnaire pratique de
GuangWaï (bientôt sur le blog). En effet, la grande séance d’amusement à
consister à revêtir un tee-shirt blanc identique pour tout le monde, à se faire
« accompagner » pour ne pas dire surveiller) par des Chinoises. Nous
sommes ensuite installés dans la salle une heure avant que les autres groupent
arrivent une fois la salle pleine (plus de milles personnes) on nous a distribué
des mains en plastique pour faire encore davantage de bruit comme si le
bourdonnement qui régnait dans la salle n’était pas suffisant. Puis deux
délégués de chaque groupe sont montés sur scène avec un drapeau rouge géant
c’était … étrange, surtout après les images patriotiques qui avaient été
diffusées avant le spectacle. Cette ambiance de propagande et tous ces Chinois
surexcités (car bizarrement nous étions les seuls totalement occidentaux) nous
a vraiment surprises. C’est là que nous avons compris l’inscription marquée au
dos des T-shirts de notre groupe de sino-français (et de tous les gens
réunis ici d’ailleurs) : « Venons retrouver nos racines en
Chine cette réunion avait donc pour but de faire découvrir la Chine à tous
les jeunes d’origine chinoise. Nous avons assistés à une succession de spectacles
en tout genre : taï chi , arts martiaux mais ce fut surtout des petites
prestations pas vraiment préparées des Chinois du monde entier. « Zhong
guo wo ai ni » (Chine, je t’aime) telle était la devise de cette
après-midi. Les vidéos parlent d’elles mêmes…
Avec
Loriane nous avions la sensation que nous ne pourrions jamais être totalement
intégrées dans la culture chinoise. Trop dense et trop diverse mais aussi
parfois trop éloignée de nos conceptions françaises. En effet, jamais en France
il n’existera un tel patriotisme, jamais on ne pourra dire : « quand
la France s’éveillera, le monde tremblera », jamais on ne verra de grands
rassemblements de français expatriés. Dans
un pays de plus en plus occidentalisé, c’est dans ce genre d’occasions que le communisme apparaît. Sous une ambiance
festive et insouciante nous apparaissait à nous Français une mentalité que nous
ne connaissions pas. Le groupe de sino-français que nous avions rejoint le
temps d’une soirée a chanté « je ne
veux pas travailler » comme chanson française. L’une de nos
accompagnatrice a demandé à Anne-Gaële pourquoi cette chanteuse ne voulait pas
travailler parce que c’était mal de ne pas vouloir travailler, c’était trahir
son pays… Une autre a cherché à se renseigner sur ses origines chinoises mais
recherche infructueuse puisque Anne-Gaële n’en a pas. Existe-t-il un autre
univers à part la famille chinoise ?
Pour
nous remonter le moral, les garçons nous on dit qu’après nous allions manger
sur un bateau tout en parcourant la rivière des Perles amis en fait, le groupe
de sino-français avait fait ça le soir d’avant. Puis la rumeur a courut que
puisque nous étions sortit en retard du spectacle, nous n’aurions plus de
places réservées au restaurant. Par chance elles l’étaient toujours … mais le
restaurant était en fait le self de l’université qui nous accueillait cet
après-midi. Cet épisode fut quand même suivi d’une balade en bateau mouche. Nous
avons discuté avec Nickie et Armelle, deux Françaises plus âgées qui démontrent
qu’à tout âge on peut apprendre une nouvelle et découvrir une nouvelle culture. Cette
balade nous a également fait découvrir un aspect radicalement opposé :
l’occidentalisation de la ville avec les hauts buildings du CBD (canton
Business District), les enseignes lumineuses des grandes entreprises et des magasins
et les quais joliment éclairés par une douce lumière verte. On se serait
vraiment cru dans un pays capitaliste.
Combat
moustiques-Loriane 6-1.5